Le maire de Beckum, cher Michael Gerdhenrich, auquel j’associe les anciens maires, Karl-Uwe Strothmann, Berndt Schnell, et Peter Pazioreck, ancien ministre-conseiller, cher Uli Roggenkamp, président de l’association du Jumelage de Beckum, cher Denis Wilbal, président de l’association du Jumelage de LCSC, Mmes et Mrs, Chers amis,
1983-2023, nous fêtons cette année le 40ème anniversaire de notre Jumelage. Au printemps, nous étions réunis à Beckum, du 19 au 21 mai, et désormais c’est à La Celle Saint-Cloud que nous nous retrouvons. En ce jour anniversaire, il nous revient de remercier d’abord celles et ceux qui, depuis 40 ans, ou à quelque période que ce fut, ont pris part à la vie de cette histoire d’amitié entre nos deux villes. C’est toujours un moment heureux que celui qui permet que nous nous rejoignions, malgré ces 600 à 700 km qui séparent nos deux villes, malgré les différences entre deux pays, deux langues, deux cultures. Depuis 40 ans, nous sommes liés par une histoire commune, des liens forgés avec le temps, des amitiés, un esprit qui fait qu’à La Celle Saint-Cloud, comme à Beckum, les noms de nos villes sont connus de tous, et qu’à Beckum comme à LCSC, nombre de nos concitoyens se sont rendus, au moins une fois, dans la ville jumelle.
Je veux rendre hommage aux précurseurs. Les clubs de natation d’abord qui ont permis les 1ères rencontres, les élus ensuite qui ont donné corps et consistance à ce jumelage, les maires qui ont signé le traité qui l’officialise, Berndt Schnell et Jean-Louis Gasquet, auxquels je rends hommage. Il faut remercier celles et ceux qui ont posé les fondations de ce lien si particulier mais toujours renouvelé depuis 40 ans entre nos deux villes. Il faut remercier celles et ceux qui l’ont fait vivre et l’ont animé, lui ont donné une âme pendant ces 4 décennies, citoyens engagés, bénévoles des associations du jumelage, élus, familles, sportifs, artistes, élèves. Permettez-moi une mention toute spéciale pour nos sapeurs-pompiers toujours assidus à participer aux échanges, et, pour le Carré des arts, qui, une fois encore, nous fait partager sa touche d’émotion et de sensibilité.
En 40 ans, les rencontres se sont multipliées, de très nombreuses manifestations se sont déroulées. Chaque année, des délégations de citoyens et d’élus se retrouvent alternativement dans une ville ou l’autre. En participant à ces voyages, nos concitoyens ont appris à mieux se connaître et d’étroits liens d’amitié se sont noués. Les jeunes ne sont pas restés à l’écart : rencontres de collégiens lors de séjours culturels et linguistiques, accueil de jeunes stagiaires par des entreprises ou dans les services des mairies, de très belles initiatives ont rythmé nos échanges. Mais encore des rencontres sportives, des expositions, des concerts. Et je ne dois pas minimiser l’intérêt touristique des échanges ni la découverte mutuelle de nos richesses patrimoniales, à Beckum comme à La Celle Saint-Cloud. Si la réussite et le dynamisme d’un jumelage se mesurent à l’aune des échanges, des évènements organisés et des liens d’amitié tissés, alors le jumelage entre Beckum et La Celle Saint-Cloud est une très belle réussite, et de fait une magnifique aventure humaine.
La vitalité de notre jumelage est attestée par la force des liens qui rapprochent nos associations, leurs bénévoles, et par l’intérêt que nos concitoyens lui portent.
Mais notre jumelage trouve une signification toute particulière dans sa participation, modeste mais réelle, à la construction d’une Europe unie. Le jumelage contribue à donner à l’Europe des peuples cette indispensable consistance humaine, ce vécu charnel qui donne son prix et sa valeur à un édifice institutionnel dont la plupart de nos concitoyens ignorent ou méconnaissent l’importance. Nous nous interrogeons parfois sur ce qui unit les européens, les valeurs de l’Europe, la culture, l’histoire, l’identité européenne. Parfois, dans l’esprit de nos concitoyens, l’union européenne correspond à un concept abstrait, vide de sens, dépourvu de chair. Ils ont besoin de ressentir des émotions sensibles, d’éprouver la vérité des liens humains et politiques, et là encore notre jumelage donne une dimension humaine à ce qui pourrait rester trop abstrait.
« L’Europe, disait Robert Schuman en 1950, se fera par des réalisations concrètes créant une solidarité de fait. » Notre jumelage n’est-il pas l’une de ces réalisations concrètes ? La réconciliation entre la France et l’Allemagne s’est établie d’abord par le rapprochement personnel du général De Gaulle et du chancelier Adenauer. C’est à la Boisserie, en 1958, au domicile du général de Gaulle, dans sa famille, que le chancelier a été accueilli pour la première fois en France. Notre jumelage n’est-il pas l’occasion privilégiée de favoriser des échanges personnels, familiaux, amicaux ? Le traité de Paris, signé le 22 janvier 1963, a créé de multiples instances de coordination, de dialogue et d’échange linguistique et culturel, comme notre Jumelage en fournit l’illustration concrète. C’est pourquoi notre jumelage, vivant, humain, tissé de liens personnels, doit se poursuivre et se renforcer.
Notre jumelage est le symbole d’une Europe en marche ! Mosaïque de langues, de cultures et de peuples, unis dans leur diversité, l’Europe s’interroge parfois sur elle-même au point de douter de sa réalité géopolitique et de son unité en devenir. Face à la tentation du repli, les Européens doivent être unis, solidaires et ouverts sur le monde. Ce que nous voulons pour l’Europe, c’est qu’elle soit cette terre de paix, de liberté, d’universalité, qu’ont chanté, Goethe, Victor Hugo, ou Mozart !
Nous sommes nombreux pour cet anniversaire, preuve que des liens forts et durables unissent nos villes. C’est pourquoi, je renouvelle mes remerciements à toutes celles et à tous ceux qui font vivre ce jumelage. Et je souhaite que notre histoire se poursuive longtemps encore, avec une participation toujours accrue des élus et des citoyens.
Vive l’amitié entre Beckum et La Celle Saint-Cloud !
Vive les Jumelages entre nos villes d’Europe !
Vive l’Europe, Longue vie à nos Jumelages !
