En présence de Mme Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, Mme Béatrice Piron, députée, M. Othman Nasrou, vice-président à la Région, M. François de Mazières, président de la communauté d’agglomération de VGP, de conseillers régionaux, départementaux et de nombreux Maires et adjoints au maire.
Bienvenue à tous pour cette cérémonie de vœux. Heureux d’accueillir les représentants des services de l’Etat. Bienvenue aux proviseurs des Lycées, aux principales des collèges, aux directrices et directeurs des écoles maternelles et élémentaires et de l’Institut médico-éducatif, à qui je rends hommage pour un engagement constant au service de l’éducation des jeunes. Heureux d’accueillir M. le curé, M. le représentant de la paroisse protestante, M. le représentant de la communauté israélite de l’ouest, et M. le représentant de l’association socio-culturelle des musulmans cellois. Bienvenue aux responsables d’entreprises, des professions libérales, aux partenaires de la ville. J’accueille les nombreux responsables et bénévoles d’associations, dont le rôle est essentiel pour animer notre ville et renforcer les liens. Bienvenue aux élus du Conseil des jeunes. C’est dans un contexte difficile que je vous exprime, ce soir, notre soutien et nos remerciements pour votre engagement dans la ville.
En ce début d’année, il est habituel, et normal, de s’interroger sur l’avenir. Que sera la nouvelle année ? Comment impactera-t-elle notre vie quotidienne ? Que nous apportera-t-elle de bon ou de moins bon ? 2024 a été marqué par des évènements tragiques dans le monde, tensions géopolitiques, guerres en Ukraine et au Proche-Orient, bouleversements climatiques, interrogations mêmes sur la valeur de la démocratie et sur les enjeux de civilisation. La France n’a pas été épargnée, ni par les dramatiques inondations de l’automne ni par le cyclone qui a dévasté Mayotte.
Mais l’an dernier, nous avons aussi vécu de très heureux évènements, les Jeux Olympiques et Paralympiques, période festive et de fierté populaire, à laquelle ont participé de nombreux bénévoles cellois, puis, à l’automne, la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, qui fut un moment exceptionnel d’union nationale. C’est dans de telles circonstances que s’illustrent le mieux nos capacités de rebond, le goût de l’effort et du dépassement, l’enthousiasme, la volonté de réussir, le sens du Beau et aussi celui du Sacré. L’actualité immédiate n’offre guère de motifs d’optimisme, et cependant, en formulant nos vœux, nous espérons une nouvelle année de promesses et de réussites, une année de confiance et d’espoir.
Dans cette période difficile et d’instabilité, choisissons l’espérance,
Soyons lucides, les difficultés sont bien là !
4 gouvernements en moins d’un an, 100 jours d’expédition des affaires courantes, l’instabilité ministérielle de retour, nos institutions menacées de blocage, et, sous réserve des propositions du Pm dans sa déclaration de politique générale, un gouvernement réduit à l’impuissance. Sans majorité ni cap politique clair, l’incertitude prévaut, et prévaudra, avec ses effets délétères sur l’économie en récession, les entreprises qui reportent leurs investissements, et le chômage qui repart à la hausse. C’est une crise budgétaire majeure qui se profile. En raison de déficits croissants et d’une dette incontrôlable, nos finances publiques sont gravement fragilisées.
Ce sont là les conséquences de notre dépendance à la dépense publique et d’un niveau record de fiscalité. Car l’argent magique n’existe pas ! Et loin de garantir la qualité des services publics, l’excès des prélèvements affaiblit et appauvrit le pays.
La crise que nous vivons n’est pas seulement budgétaire, c’est une crise structurelle, multiforme, qui conjugue divers maux bien identifiés de notre organisation politique et sociale, l’affaiblissement de l’Etat, la fragilité des services publics, les atteintes aux valeurs qui cimentent la cohésion nationale. Bien des observateurs nous alertent sur les reculs, voire le décrochage, de notre pays dans les classements internationaux en matière de santé, de sécurité, ou d’éducation. Notre modèle social est à bout de souffle !
Faut-il pour autant se résigner ? Non bien sûr !
Car notre pays dispose de nombreux atouts, des savoir-faire scientifiques et techniques reconnus, des infrastructures efficaces, des entreprises performantes, et il regorge d’acteurs courageux et créatifs. Alors que faut-il faire pour surmonter ces crises ? D’abord il nous faut une volonté politique, c’est-à-dire une vision et non pas la juxtaposition de revendications grapillées sur tous les bancs de l’Hémicycle. « Remettre en chantier » une réforme aussi importante que celle des retraites constitue, à mon sens, un recul préjudiciable à notre crédibilité.
Notre pays a besoin d’une profonde remise en ordre de son modèle administratif et social. Les réformes structurelles s’imposent. L’Etat doit être allégé, « débureaucratisé », les dépenses publiques drastiquement diminuées. Cessons de croire que tout problème trouve une solution dans des réglementations toujours plus complexes. Les normes tatillonnes doivent être simplifiées et les règles inutiles ou paralysantes, supprimées. Il faut aussi décentraliser les responsabilités, c’est-à-dire faire confiance aux acteurs de terrain, miser sur leur énergie, leur bon sens, leur expérience. En voulant tout prendre à sa charge, l’Etat cumule le double inconvénient de l’impuissance et de l’obésité. S’il était, au contraire, allégé des tâches qui peuvent être mieux exercées au niveau des citoyens, il pourrait se recentrer sur ses missions régaliennes et s’en trouverait renforcé. Débureaucratiser, décentraliser, alléger l’Etat, telles sont les conditions pour faire renaître l’adhésion de nos concitoyens autour d’un projet collectif servant le bien commun. La commune, la ville, ont un rôle essentiel à jouer, car elles forment l’échelon optimal de stabilité, qui, en période d’incertitude, rassure, et raffermit la confiance. « C’est dans la commune que réside la force des peuples libres », disait Tocqueville.
Notre ville offre à nos convictions cette garantie d’équilibre.
Elle propose un cadre protecteur, des repères, elle crée un climat de confiance. Elle conseille, accompagne les personnes et les familles, en veillant toujours à s’inscrire dans le cadre de l’intérêt général. Nous voulons que LCSC soit cette ville toujours plus dynamique, vivante, plus verte, plus attractive ! En voici les principales priorités :
La 1ère, c’est bien sûr d’offrir aux cellois des services publics de qualité,
Rendre des services, proposer des activités, un accompagnement, une solidarité de proximité, toujours en lien étroit avec le tissu associatif. Propositions d’insertion pour les jeunes, soutien auprès des familles et des aînés, convivialité, ces préoccupations sont au cœur de l’action locale, avec le Carré des arts, l’Espace André Joly, la MJC et le CPEA, pour ne citer que quelques-unes de nos grandes structures.
En 2025, nous mettrons l’accent sur l’ouverture de la médiathèque, l’accompagnement des jeunes et le renforcement de la sécurité :
Priorité à la préservation de l’environnement et du cadre de vie
2024 a vu se succéder, en France et dans le monde, des désastres climatiques. A LCSC comme ailleurs, l’urgence climatique s’impose ! Mais invoquer l’écologie dans les discours ne suffit pas, il faut agir, choisir des solutions réalistes, pour une écologie du quotidien, non punitive mais positive. La transition écologique est en cours à LCSC. Pour préserver nos espaces naturels, réduire la parcellisation des terrains, protéger la biodiversité et favoriser les sources d’énergie renouvelable, nous avons modifié en 2024 le PLU et introduit des prescriptions plus protectrices de l’environnement. Pour construire cette ville verte, proche de la nature, que nous appelons de nos vœux, nous végétalisons les espaces publics et les cours d’écoles, en 2024 à l’école Pasteur, en 2025 à l’école Morel de Vindé, puis dans les autres écoles. Nous valorisons les chemins, les sentes, les vergers. Nous isolons les bâtiments contre le froid et la chaleur, nous accélérons la rénovation énergétique des écoles : PM Curie et J Ferry, en 2025. Enfin le projet de géothermie profonde, lancé en 2024 avec les communes avoisinantes, devrait progressivement se concrétiser.
L’écologie, c’est aussi le déploiement de l’éclairage par des « leds » à basse consommation, dans les bâtiments, les rues, les écoles, c’est le classement de nos forêts en zone protégée, comme la forêt de la Malmaison, et c’est le développement des modes de circulation doux. A cet égard, la création par la Région, au 1er janvier, d’un tarif unique pour tous les transports franciliens représente une véritable « révolution » qui facilitera puissamment les transports du quotidien.
Nous voulons une ville toujours plus agréable, plus belle, plus « verte »
Investir pour l’avenir, c’est mener à leur terme les grands projets de ville. La médiathèque ouvrira ses portes à l’été 2025. Le projet de Cœur de ville prend forme jour après jour. Tous ces projets progressent à rythme soutenu ! Les engagements sont respectés, les délais tenus ! Le parvis de la médiathèque et la voie centrale seront achevés en 2025. Puis les constructions de logements démarreront avec la société Verrechia. Leur pré-commercialisation a d’ailleurs déjà commencé. Et pour plus tard, il est loisible d’imaginer une extension du Cœur de ville, d’une part, vers la Grande terre, à laquelle le relierait une passerelle, et d’autre part, vers le Lycée et vers la gare de LCSC.
En 2025, nous lancerons aussi des projets structurants pour les quartiers, destinés à mieux équilibrer la ville, et à renforcer l’attractivité des quartiers. Ainsi créerons-nous un nouveau « pôle culturel et sportif » à l’ancienne piscine Jonchère. D’autres projets dynamiseront nos activités sportives et culturelles : la rénovation du gymnase Corneille, la reconstruction de la Villa-Club Rugby, la création, en Cœur de ville, d’une salle associative. Et la police municipale elle-même sera dotée de locaux plus accessibles à tous.
Avec la construction de logements neufs en 2024 et de ceux prévus en Cœur de ville, une offre nouvelle de logements sera proposée aux cellois, à leurs familles, contribuant ainsi à l’essor urbain. Nécessaire aussi pour l’équilibre de la ville, c’est la réhabilitation du Domaine de Beauregard qui se poursuit activement avec la rénovation de 1500 logements. Dès à présent sont lancés les études et les travaux de réfection des réseaux d’eau et d’assainissement, puis viendra la mise en valeur du cadre de vie, des étangs et de la forêt de Beauregard.
D’un montant de l’ordre de 12 M€, notre budget d’investissements voté en décembre, permet de poursuivre la rénovation de nos écoles, des crèches, et des rues, d’améliorer les services et d’embellir la ville. En 2024, nous avons rénové l’avenue de la Pompadour et l’avenue Raymond Maire à la Feuillaume, le bas de la rue de Vindé dans le Bourg, l’avenue Lyautey aux Gressets. Nous avons modernisé l’aire de jeux du terrain Sabatier à la Jonchère et créé un terrain synthétique mixte au COSEC. En 2025, seront rénovés l’avenue Corneille, l’allée Corot, l’avenue du Chesnay, la place Audran ; seront enfouis les câbles aériens de l’allée des Rigoles et de la rue Pierre Brossolette, avant réfection de leur chaussée. Au COSEC, un terrain de Padel sera créé pour les joueurs de tennis. Avenue de Bauffremont, une nouvelle aire de jeux pour enfants sera créée, et l’aire de jeux du Pré d’Orient à Beauregard sera rénovée.
Priorité enfin à la bonne gestion des finances publiques, c’est essentiel !
Alors que notre pays est en train de perdre le contrôle de sa dette, la maîtrise de nos finances est au centre de nos attentions. Cette exigence s’impose crûment aux communes, dont les moyens sont réduits, et qui doivent de plus en plus se substituer aux administrations défaillantes. A LCSC, nous assumons avec détermination cette exigence de bonne gestion, de maîtrise des dépenses et de stabilité fiscale. Dans le tableau comparatif de la fiscalité des communes, établi par l’association Contribuables associés, notre ville bénéficie, avec régularité, du classement « très bon ». De fait, au cours des 2 dernières décennies, nous avons stabilisé les taux d’imposition, tout en investissant à niveau élevé, et sans augmenter la dette ! Pour l’avenir, nous relevons ce même défi !
Quelles perspectives tracer pour notre ville ?
Un projet ambitieux, ouvert sur l’avenir et bien sûr respectueux de notre cadre de vie.Avec son histoire ancienne et riche, LCSC a forgé son identité autour de la qualité de l’environnement, mais aussi d’un art de vivre harmonieux, fondé sur la solidarité, l’entraide et la convivialité.
Dans le classement du Parisien des villes d’Ile-de-France où « il fait bon vivre avec des enfants », notre ville est arrivée 2ème au palmarès des villes de plus de 20 000 habitants, et, l’an dernier, elle est entrée au palmarès des « villes et villages » où il fait bon vivre. Il faut conserver précieusement ces atouts qui rendent la vie à LCSC à la fois agréable et attractive. Aucune vision de l’avenir ne peut s’inscrire dans l’immobilisme ou dans des rêves qui seraient illusoires. Le projet d’ensemble doit au contraire concilier ce qu’il y a de bon dans la continuité et ce que l’innovation et le changement peuvent nous apporter de meilleur. Comme le dit justement l’architecte du Cœur de ville, Magalie Volksvein, la ville que nous voulons sera « fraîche, bas carbone et armée pour répondre aux enjeux énergétiques, climatiques et démographiques de demain ».
Ce soir je veux remercier chaleureusement notre équipe et le personnel communal qui ont beaucoup et bien travaillé.
Au début de ce mandat, dans le contexte de la crise COVID, l’équipe s’est heurtée à de grandes difficultés, celles de la crise sanitaire ; elle s’est efforcée de répondre aux attentes de nos concitoyens. Avec la Région, les collectivités et les autorités sanitaires, elle a œuvré avec énergie et créativité pour protéger nos concitoyens et leur venir en aide. Et puis, au cours du mandat, notre équipe a déroulé des projets d’envergure, fait face aux aléas du quotidien comme aux grands défis de la vie municipale. Et c’est grâce à l’engagement de chacun que nous avons su avancer.
Avec le personnel de la mairie que je remercie, les équipes sont au travail, les projets progressent conformément aux prévisions. 2025 sera une année de réalisation, d’achèvement des projets. D’ores et déjà nous travaillons au projet municipal qu’une équipe renouvelée et rajeunie présentera à vos suffrages en mars 2026. Dans une période difficile, cette équipe devra être solide et compétente, pour mener à bien ses projets. Notre ville a besoin de personnes dévouées à son service et au service de nos concitoyens ! Le moment venu, dans les semaines à venir, je vous préciserai, mes intentions, et mes propositions pour 2026. Je remercie ce soir, avec gratitude, toute l’équipe municipale, les maires-adjoints, les conseillers municipaux, et le personnel de la ville pour le travail accompli en 2024. Merci de tout cœur à chacune et à chacun pour votre implication et votre dynamisme. Et j’ajoute « au travail pour 2025 ! ».
Je souhaite à tous que cette nouvelle année vous soit bénéfique,
Que 2025 soit, pour vous et vos proches, une année de joie et de bonheur, de réussite et de partage, une année d’accomplissement personnel, professionnel et familial !
Vive La Celle Saint-Cloud, Vive la République, Vive la France !